NOEL 2008 EN CRETE N° 2 PAR NINA

Publié le 1 février 2009 par Les amoureux de la Grèce

VOYAGE EN CRETE

Nous quittons Heraklion pour Agios Nicholaos, qui est à 65 kilomètres sur la côte est, route très belle, une partie en autoroute.

Agios Nicholaos (Αγιου Νικολαοσ) est un charmant port de pêche situé dans la belle baie du golfe de Mirabello. La particularité de la ville est son lac Voulismeni « sans fond » qui en réalité atteint 64 mètres de profondeur. Il est relié depuis 1870 à la mer par un canal. Ce lac conserve une part de mystère.

Lors de l’éruption en 1952 du volcan de Santorin, les eaux devinrent si chaudes qu’elles rejetèrent des poissons morts ! plus scientifiquement, le lac a pour origine une source ou une rivière souterraine venant des montagnes. Le centre ville se concentre autour du lac et du port faisant d’Agios Nicholaos une station balnéaire très agréable.

Le musée archéologique est très intéressant et possède plusieurs pièces remarquables de l’époque minoenne.

En suivant la corniche, nous profitons d’une vue merveilleuse avant d’arriver à Elounda

Située à environ 12 kilomètres d’Agios Nicholaos. Elounda est un village de pêcheurs très plaisant avec ses quais qui s’ouvrent sur la mer.

En face, on peut apercevoir l’île de Spinalonga où au XVIe siècle, les Vénitiens construisirent l’une des plus belles et des plus imposantes forteresses de Crète.

Nous décidons de visiter Lato,
l’une des villes les plus puissantes de Crète fondée au VIIe siècle avant J.C.

Catastrophe ! Une pluie diluvienne s’abat sur le site et sur nous. Nous n’avons eu que le temps d’admirer la beauté de ce paysage exceptionnel.

L´Agora et la place principale de l´ancienne Lato

Après cette grande déception, nous nous dirigeons sur Kritsa, avec une halte pour visiter Panaghia Kera, petite église byzantine dont les fresques datent des XIIIème et XIVèmeSiècle.

Autre déception. Elle est fermée. Heureusement, à travers les vitraux qui ne sont en réalité que des vitres, nous pouvons admirer ces chefs-d’œuvre.

Nous voici à Ierapetra (Ιεράπετρα).

Située sur la côte sud de la Crète, Ierapetra est la quatrième ville de Crète.
La cité grecque puis romaine était sur le même site que la ville aujourd’hui. Du XIIIe au XVIIe siècle, pendant la période vénitienne, Ierapetra retrouve sa prospérité.
En juillet 1798, Napoléon sur le trajet de l’Egypte séjourna chez une famille de la ville.

On peut toujours voir la maison dans le quartier de la vieille ville, Kato Mera avec ses rues étroites, ses maisons basses, créant une atmosphère de petit village. La nouvelle ville, Pano Mera, avec de larges rues et des immeubles, est beaucoup plus grand. On y trouve : cinéma, hôpital, musée, mairie.
A l’ouest de la ville, on peut voir la forteresse ainsi que le port pour les bateaux de pêche.

Le saviez-vous ? Anthony Quinn danse le sirtaki sur la plage d’Ierapetra (danse créée exclusivement pour le film
Zorba le Grec,)

Le musée est une ancienne école coranique. On peut y voir l’un des plus beaux sarcophages minoens retrouvés à ce jour

Nous nous dirigeons vers Phaistos (Φαιστός) où nous attend un très bon guide à qui il ne manque que la parole !!!!

Phaistos (Φαιστός) est une ancienne ville de Crète, située au sud de l'île, dans la plaine de la Messara. Le Palais s'étend sur presque 8 300 m², il est le deuxième plus grand de l'île.

C'est l'un des sites les plus importants de la civilisation Minoenne. Un premier palais est construit vers -1950 / -1900. Comme les trois autres palais de l'île de cette époque, Cnossos, Malia et Zakros, il reste mal connu. Ce premier palais est détruit vers -1700, probablement suite à un tremblement de terre.

Entrée ouest du palais

Le second est reconstruit aussitôt mais n'a cette fois qu'une importance secondaire par rapport à la "villa d'Haghia Triada", située à quelques kilomètres. Il est détruit de nouveau vers -1450. Le site fut réoccupé aux périodes hellénistique et romaine

L'entrée du palais se faisait au nord-ouest par la cour haute. Au pied de la cour on trouve huit gradins de vingt-deux mètres de large on suppose que le public s'asseyait dans ces gradins pour assister à des spectacles de taurokathapsies (Des gens, hommes ou femmes, sautaient par-dessus les cornes d'un taureau) ou des cérémonies religieuses.

Entrée de l'aile principale du palais

Au sud-ouest de la cour, on peut apercevoir tout un complexe de magasins et d'énormes silos. Au sud, le labyrinthe est un complexe de pièces à caractère sacré, on y trouve deux bains lustraux et des murs gravés du symbole de la double hache.

Le quartier nord-est était un quartier d'habitations et d'ateliers. C'est dans un de ces ateliers que l'on a retrouvé le disque de Phaistos, un objet en argile trouvé en 1908, daté du XVIIe siècle et recouvert d'une écriture hiéroglyphique.

De grands édifices à proximité de Phaistos, à Monastiraki, semblent avoir hébergé de hauts fonctionnaires. Selon la mythologie, Phaistos était gouverné par Rhadamanthe, le frère de Minos.
A Phaistos, on a mis au jour le palais du roi Idoménée. Ce souverain aurait commandé un corps expéditionnaire lors du siège de Troie.
Source : Wikipedia-extraits

Notre voyage nous conduit à Agia Galini (Αγια Γαλήνη) station sur la côte sud, très
touristique. Le village étant encaissé entre deux montagnes l’espace est réduit. Mais ses maisons blanches, ses ruelles étroites fleuries, avec boutiques, tavernes, cafés le rendent très pittoresque.

Sur la route de Rethymnon,
nous nous arrêtons à Spili (Σπήλι),
petite ville sur le versant sud-ouest du mont Psiloritis.

Nous découvrons une superbe fontaine formée d’une vingtaine de têtes de lion.

Nous sommes le 25 décembre.

Les rues résonnent de la voix du pope.

Nous continuons vers La Canée.

Nous voici à La Canée ( Χανια) capitale de la Crète jusqu’en 1971 située sur la côte nord-ouest.

Elle doit son charme aux empreintes laissées par les Vénitiens représentées par les anciens arsenaux du XVIe siècle, les remparts du début du XIIIe siècle, à la domination turque qui lui donne ces couleurs orientales avec la mosquée du port, les minarets et les maisons ottomanes en bois peint.

Quartier vénitien La Canée

Nombreux monuments et même le musée sont en restauration.

Avant de partir pour Héraklion, nous faisons une halte à Rethymnon (Ρεθυμνο) située sur la côte Nord. La vieille ville témoigne de la domination des Vénitiens et des Turcs.

Cinq siècles de présence vénitienne ont laissé : un fort, des fontaines et des loggias. L’empreinte turque : des minarets, des mosquées et ses maisons avec leur avancée de bois. A l’époque vénitienne, Rethymnon était la capitale artistique et intellectuelle.
Elle a retrouvé son ancien statut. C’est une ville où il faut flâner dans les petites rues pour découvrir : portes sculptées, maisons à encorbellement, la fontaine Rimondi (en restauration).

Au nord-ouest du port se dresse la forteresse. Bâtie une première fois par les Byzantins, elle fut attaquée par les Turcs. Les Vénitiens la reconstruisirent à la même place. Vous apprécierez la vue magnifique sur la ville et la campagne.

En conclusion

N’hésitez pas à aller en Crète à n’importe quelle saison ! si vous aimez le calme, évitez juillet et août.
N’hésitez pas, c’est une île d’une très grande beauté. Le paysage change constamment : ses côtes découpées sont un plaisir des yeux, ses montagnes, sa campagne, ses gorges incitent à la promenade, à la randonnée.
N’hésitez pas à apprendre quelques mots de Grec, les habitants seront ravis.
N’hésitez pas à acheter un CD pour écouter dans la voiture.

A ce moment là, l’Ame grecque sera en vous.

Pour cette année, je vous souhaite un très bon voyage en Crète !